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• Enjeux scientifiques

Dans le contexte de la dynamique One Health, il est indispensable de concevoir les meilleures coordinations possibles pour traiter de manière intégrée les défis que posent les maladies infectieuses à potentiel zoonotique. Le secteur bio-médical, structuré au sein de l’Alliance Aviesan, doit pouvoir compter sur un instrument de coordination nationale des infrastructures de recherche en infectiologie lui permettant de disposer des compétences aptes à résoudre des enjeux d’interfaces écologiques Homme-animal-environnement. Là siègent les verrous de compréhension des dynamiques des maladies infectieuses zoonotiques.

• Enjeux méthodologiques

Dans notre société, la part du numérique et des biotechnologies est grandissante et permet d’envisager la santé et le futur de l’agriculture sous un angle nouveau. L’agriculture connectée permet d’obtenir et de stocker au cours des expérimentations une multitude de nouveaux paramètres (environnementaux, lié au métabolisme ou à la physiologie de l’animal) permettant de mieux comprendre les processus infectieux. Les procédés d’imagerie non invasive ont aussi fait de nombreux progrès. Enfin, les nouveaux développements en culture cellulaire/tissulaire permettent d’envisager une alternative ou une limitation de l’expérimentation animale en accord avec l’éthique et la réglementation.

Tous ces progrès doivent bénéficier aux infrastructures de recherche en infectiologie. A cette fin, des collaborations seront engagées avec le soutien de l’Institut Carnot France Futur Elevage (FFE), avec des Unités de recherche INRAE, ANSES, CIRAD et des partenariats avec les groupes industriels de toute taille (Start-up, PME, grands groupes de l’industrie vétérinaire… ).

• Enjeux sociaux économiques

L’accroissement des maladies infectieuses émergentes constatées depuis plusieurs décennies et qui sont majoritairement d’origine animale, semble voué à se poursuivre. Parmi les causes liées avec la dynamique Eco-Health, on peut citer l’accroissement des échanges commerciaux, la mobilité des citoyens et des animaux, le réchauffement climatique favorable à la dissémination des vecteurs.

Les exemples sont nombreux ces dernières années, des maladies à transmission inter-animale (fièvre aphteuse, peste porcine, fièvre catarrhale ovine, maladie de Schmallenberg) aux zoonoses (grippe aviaire, fièvres hémorragiques, fièvre charbonneuse, fièvre du Nil occidental, salmonelloses, colibacilloses (STEC), campylobactérioses, listériose, toxoplasmose…).

Pour un rapport complet sur les zoonoses, agents zoonotiques et épidémies d’origines alimentaire cf. le rapport scientifique de l’EFSA publié en décembre 2018 : https://efsa.onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.2903/j.efsa.2018.5500

Les coûts économiques pour les éleveurs et pour les acteurs de la santé humaine sont élevés et il est indispensable de préparer des plans d’urgence permettant de limiter l’impact de futures maladies émergentes ou pour faire face à des réémergences.